règle numéro 6
"N'utilisez jamais de tournures telles que "soudain" ou "l'enfer se déchaîna", "ni plus de trois points d'exclamation par tranche de 100 000 mots."
Elmore Léonard, Dix règles d'écriture
"N'utilisez jamais de tournures telles que "soudain" ou "l'enfer se déchaîna", "ni plus de trois points d'exclamation par tranche de 100 000 mots."
Elmore Léonard, Dix règles d'écriture
Quand j'ai si peur que je pourrais cesser d'être
Avant que ma plume n'ait glané les fruits de mon cerveau,
Avant que des piles de livres ne m'emprisonnent, dans leurs caractères,
Comme de riches greniers entassent tout le grain mûr,
Quand je regarde, sur la face étoilée de la nuit,
Les nuages - symboles géants de haute poésie,
Et pense que peut-être je ne vivrais jamais assez longtemps pour fixer
Leurs ombres, d'une main douée de chance ;
Et quand je sens, lumineuse créature d'une seule heure,
Que plus jamais je ne te verrai,
Jamais plus je ne savourerai cet enchanteur pouvoir
De l'amour insouciant - alors sur le rivage
Du vaste monde, je reste seul, et je médite
Jusqu' à ce que l'amour et la gloire se noient dans le néant.
When I have fears that I may cease to be
Before my pen has glean'd my teeming brain,
Before high-piled books, in charactery,
Hold like rich garners the full ripen'd grain,
When I behold, upon the night's starr'd face,
Huge cloudy symbols of a high romance,
And think that I may never live to trace
Their shadows, with the magic hand of chance ;
And when I feel, fair creature of an hour,
That I shall never look upon thee more,
Never have relish in the faery power
Of unreflecting love;--then on the shore
Of the wide world I stand alone, and think
Till love and fame to nothingness do sink.
John Keats, 1818
Je t'écris toujours
Quand la menace
Du fond de la cour
Grimpe et me glace
Regarde là-bas
Au bout de mon doigt
Si rien ne bouge
Le ciel devient rouge
Est-ce que je t'ai dit
L'histoire de cet homme
Qui voulait tout
Des femmes, de l'opium
Moralité
Il est mort alité
Tout passe, tout casse
Le joint, le cul lasse
J'te dis encore
Que l'hiver est mort
Rallonge tes tresses
Planque tes fesses
Quand les amoureux
Se ramassent à la pelle
Toutes les feuilles mortes
Se marrent entre elles
Et il y a des chances que rien ne bouge
Il y a des chances que rien ne bouge
Où elle va cette ombre?
Se perdre au loin
Sûr qu'un grand nombre
N'y verra rien
Mon petit feu
Je t'embrasse sur les yeux
Je quitte l'enveloppe
Je t'aime plus qu'un peu
Et il y a des chances que rien ne bouge
Il y a des chances que rien ne bouge
Des chances que rien ne bouge
Noir Désir
Tu n'as pas compris un détail dans cette histoire, mais c'est probablement mieux ainsi.
On dit souvent qu'un détail peut changer toute la donne, un détail parfois ne change absolument rien.
© SP
Au matin, il dort sous mes lauriers, la gloire n'est pas son but, un phénomène optique,