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23 décembre 2015

Si, seulement

Si, Stéphanie Piequet

 

Si.

Si si.

Et si et SI

 

Je vous dis si...

 

Je vous dis que si, je vous assure.

 

Si, dans le doute.

Si, dans l'assurance de mon affection.

 

A vous entendre, avec des si...

Je le sais tout comme vous, que croyez-vous,

que je suis naïve ?

 

HA HA HA

 

Je ne le suis plus.

Hormis dans l'étonnement que je tente de garder chaque jour.

La curiosité. La candeur.

Oui je l'ai perdu dans bien des domaines.

 

Mais mais mais

 

J'essaie j'essaie de la garder.

Cette fraîcheur. Candeur.

Du cœur.

A cœur j'ai de la garder.

Peur peur vraiment peur de la perdre.

Chaque jour je la perds.

Je la rattrape de justesse.

 

Tous les jours font mal.

Mais chaque jour se lève une nouvelle lumière.

C'est ELLE qui me fait tenir.

Et croire...

 

Voir en elle les ailes les elles elle Elle

 

Je lui donne toute ma confiance à la lumière.

 

Il n'y a qu'elle dans ma vie.

 

Je la vénère je la maintiens je l'allume je la capte je l'attrape je la regarde je la vois je la crois je la sens je vais vers elle          je la comprends je la suis

Les yeux fermés     les yeux ouverts

Elle peut me frapper en pleine gueule.

Je l'accepte, c'est la seule qui peut faire cela.

Les autres jamais ou une seule fois et     basta.

 

 

 

Lumière crasse du jour,

Violente après nuit blanche.

Je t'accepte malgré tout, te reçois en plein visage, les yeux plissés, la bouche muette, le corps englué dans ta force qui me dompte.

Lumière factice des nuits fauves et électroniques.

Je vais vers elle.

Elle m'abrutit, m'anesthésie, me brûle, me chauffe, me tranquillise, m'hypnotise, m'électrise,

Elle est le personnage principale de la nuit.

La Reine.

 

Derrière tout ça. Derrière elle,

il est toujours caché quelque chose.

 

LA LUMIERE N'EST PAS INSENSEE

 

Elle est là pour une bonne raison.

Le soleil se lève.

La fête commence.

Nous en avons besoin.

Elle est arrivée avec le feu. Le feu ce dieu. Les yeux

                                                       la remercient chaque jour.

Nos yeux                                                                                       aaaaaah

s'habituent ou nous tuent.

 

Visionnaires les aveugles.

Ils sentent la lumière dans le noir.

Quelle vision radieuse. Étrange. Inimaginable. Irreprésentable. Irréelle. Immatérielle. Imaginaire.

Artistes de nature,

les aveugles composent avec une lumière qui n'existe pas devant eux.

Ils la créent de toute pièce s'ils ne l'ont jamais connue.

Ils ont ce regard blanc, vierge de toute lumière.

Leurre. A nos yeux ordinaires.

Comment penser une lumière jamais connue.

Évidence. A leurs yeux.

Ils sont des voyants.

AAAAAAAAAAAAh

Mal Mal

Tombée sur la dalle MAL

Abîmée dans le sale.

AAAAAAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhhhhhh

Je hurle dans le vide. Je ne crois en Rien.

Et le Tout me rattrape.

Laissez-moi.

Soit croire soit désespérer.

Mais l'un et l'autre laissez-moi.

Je ne sais pas choisir et vous ne m'aidez-pas.

Vous revenez à la charge chaque fois la foi le foie

aussi n'en pleut plus.

J'arrête de boire promis.

J'arrête la saleté. Sale et dégueulasse de la nuit.

Mes nuits ressembleront peut-être à quelque chose de moins dark

(si j'arrête de m'aventurer dans le noir tous les soirs, pour boire, pour te voir, pour croire).

Encore encore encore.

 

Toujours. Je suis incurable ma vieille que veux-tu.

Tu auras beau me dire n'importe quoi je suis comme ça.

Incurable.

J'entends tes mots ils sont justes très justes.

Justes pas assez.

Justes c'est pas assez.

Justes des mots.

Je ne les prends que pour des mots. Comme des mots.

Ce qu'ils sont.

 

Des mots vous n'êtes que des mots.

De simples mots de vulgaires mots des mots communs qui plus est des mots ordinaires.

Et je vous crois moi. Tout le monde vous croit.

Quel bande d'imbéciles idiots et crédules

comme des enfants des enfantés.

DES MOTS.

Construits dans les mots.

Comment veux-tu qu'il en soit autrement ?

Bercés dans le langage depuis la naissance.

Depuis avant la naissance. Dans le ventre de nos mères.

Des mots au loin.

Des mots par milliers des piliers des paquets des tonnes des froids des criés des doux des chantés des mots qui pleuvent sur la paroi de la poche des eaux des mots

qui tombaient dans nos oreilles de fœtus en construction.

Seulement des mots.

Pas encore de toucher, d'odeurs ? De vue ?

Vue rouge.

Vue limitée.

Nous voyions la lumière ?

A travers. De travers. A l'envers. Au-delà de la barrière des eaux. Frontière. Lisière.

Avec le monde des hommes, nés.

« L'Histoire commence dans le sang. Pourvu qu'elle se finisse bien. »

Sang au début. Sang à la fin ? Sang pour sang ?

This is the end qui détermine la trajectoire ?

 

 

H.E.L.P. H.E.L.P. H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.

 

 

Please un anesthésiant.

Donnez ! Vite ! Allez ! Dépêchez-vous je n'en peux plus vous ne voyez pas que je sombre, dans le noir, je ne vois plus la lumière là, elle est où ? Je suis aveugle ?

Où sont mes yeux ? Vous m'avez enlevé les yeux ? Vous m'avez fait quoi ? AAAAAAAAAAA

J'ai peur du noir, vous le saviez , vous ne saviez pas ?

J'ai peur. Jamais eu aussi peur.

J'ai le vide en moi.

Je ne ne vois rien.

C'est effrayant imaginez.

On ne peut se raccrocher à rien.

Une épaule où se reposer mais où se situe t-elle dans la pièce ?              Loin/Prêt

J'ai tellement peur.

 

- Je crois que j'ai vomi sur quelqu'un, non ? Désolée, je suis désolée. Vous êtes infirmière ? Non, aide-soignante ? Excusez-moi Mademoiselle. Vous avez l'air jeune, à votre voix j'entends. OOOh aidez-moi Mademoiselle, je vois en prie supplie je m'humilie devant vous là, je suis au fond au fond du fond. Vous savez ce qui m'est arrivée ? Dites- le moi. S'il-vous plaît. Je ne vous entends pas non plus. Parlez plus fort s'il vous plaît. J'ai besoin de vous entendre, d'entendre une réponse.

 

8 7 8 7 888888888888888888888888 7777777 777777777777777777777777

 

Pourquoi vous comptez ? Que comptez vous ? Que comptez vous faire, rien à faire, rien à foutre, rien là rien

Je vais vous frapper si vous ne me dites rien je vous préviens je vais je vais je vais le faire je vous jure croyez-moi mais répondez- moi

Pourquoi vous ne m'entendez pas pourquoi ?

Je ne comprends pas.

AAAAAAAAAAh j'ai mal je vous demande de m'aider aidez moi aidez moi s'il-vous plaît ce n'est pas humain ce que vous me faites c'est cruel au possible

Possibilité épuisée.

No future.

ou quoi.

Je ne vois pas d'issue dans ce lieu.

Sans lumière, sans mots, sans humanité, sans chaleur, j'ai froid.

Je dois me réveiller. Je vais me réveiller. Je vais je vais comment on fait pour    comment on fait pour    se remettre à vivre

donnez-moi des pistes                              Mademoiselle

 

Des pistes. Des voies. Des issues.

Réapprenez-moi la lumière. Répondez-moi. Répondez. REPONDEZ. Ou je ou je ou je.

Je vais sauter par la fenêtre, je m'en fous, je n'ai plus rien à perdre j'ai l'impression, non ?

Vous ne me dites pas tout.

Il y a quelque chose là-dessous.

Quelque chose de louche.

Quelque chose d'indicible.

D'ineffable.

Je ne sais pas mais.

Je ne sais pas je le sens.

Je ne pense pas être folle. A moins que. Je le sois devenue.

Dites-moi. Dites-moi pourquoi je suis là.

Dans cet endroit.

DITES. ALLEZ.

 

(Le non-dit

cache

toujours

le pire)

 

 

Le pire.

Le plus important.

 

Dites quelque chose ou je suis capable du PIRE.

Alors ? ALORS ? ALOOOOOOOOORS 

Mais putain vous êtes morte ou quoi ?

Ou c'est MOI.

Quoi ?

J'ai entendu quelque chose.

Vous avez parlé ? Enfin. Non ?

 

Si ? Si...

 

Si jamais vous avez parlé, répétez-moi ce quelque chose s'il vous plaît.

J'ai peur du silence. J'ai peur du noir.

Et là j'ai les deux.

Vous comprenez moi je n'ai pas peur de grand chose mais là j'ai mes plus grandes peurs réunies. Alors soyez humaine et dites un mot.

Un mot rassurant.

Il y en a beaucoup dans la langue française des mots rassurants.

Ça va aller n'est pas le plus rassurant.

Car personne ne sait si ça va vraiment aller.

Je ne sais pas moi,

si vous me disiez la vérité ça me rassurerait.

Même la pire vérité.

Je préférerais ça au silence.

Quel hôpital bizarre où l'on dit pas un mot à ses patients. C'est dans les cas les plus graves que l'on agit comme ça. Alors, quoi, bon, je suis prête, j'attends, je ne suis pas une mauviette, dites, allez, dites.

J'ai quoi ?

Je suis aveugle, sourde, muette, j'ai eu un accident, j'ai fait une tentative de suicide, et je ne me souviens de rien, on m'a tiré dessus, quelqu'un a voulu me tuer, je suis tombée du septième, j'ai fait un coma éthylique, une overdose, un black-out, un burn-out, un que sais-je, une amnésie, un AVC, une crise cardiaque, une maladie rare fulgurante, une grippe qui a mal tourné, une méningite, une bagarre qui m'a mise K.O, une rupture d'anévrisme, une intoxication alimentaire, une décompensation mentale, une somatisation imaginaire, une migraine ophtalmique, bon je ne sais pas, à vous de me le dire après tout, vous êtes là pour ça.

 

 

C r I d A n S l E N o I r

 

 

NOIRCEUR.

Pour toujours. Vais-je rester là ?

Noirceur dans le cœur.

Noirceur tout autour. Tout est noir.

D'un noir indécoupable. D'un noir insurmontable. Indépassable. Infranchissable.

C'est là que s'arrête ma route.

C'est là que je finirai. Dans le noir. Dans les ténèbres. Les limbes. Les catacombes. Les enfers. Enterrée vivante. Enterrée morte. Qu'importe. Je suis là. Ne sachant pas où je vais.

Je suis dans la noirceur la plus totale.

J'ai une peur étranglante d'où je suis.

Et personne ne me parle plus. Personne n'est plus là.

Il y a le silence.

 

 

LE SILENCE .

Indécoupable . Insurmontable. Indépassable. Infranchissable.

J'ai une peur du vide étouffante.

Tout cela me tue. Lentement. Lentement.

Je pars en morceaux dans ce vide.

Mon corps se décompose.

Chaque seconde est un pas vers l'expiration finale.

Je respire mal. Je suffoque.

 

 

H.E.L.P. H.E.L.P. H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.H.E.L.P.

 

 

 

 

 

 

QUELQU'UN ?

 

 

 

 

 

 

 

Noir.          

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mademoiselle, réveillez-vous. Ouvrez les yeux Mademoiselle. Essayez. Vous pouvez le faire. Je vous demande d'essayer. Je suis là pour vous aider. Je suis votre soignante. Vous avez dû me voir l'autre jour. Vous ne parliez pas. Vous ne pouviez pas parler. Mais vous aviez les yeux grands ouverts. Vous ne m'entendiez pas. J'ai pourtant tenté de vous faire parler, de vous faire dire quelque chose de tout ça, mais vous ne répondiez pas. Vos yeux étaient vides. Pleins de larmes. Pleins d'indéfinissables larmes. De la tristesse comme on n'en voit peu. Vous m'avez touchée. Je souffrais un peu de vous voir comme ça. Pourtant j'en vois passer des désespérés. Mais comment vous dire... Votre tristesse à vous est différente. On sent bien que cette tristesse atteint des sommets. Vous avez touché le fond de votre tristesse. Je vous comprends Mademoiselle. Réveillez-vous. Nous parlerons. Nous discuterons de tout ça. Je suis là pour vous. Je veux savoir pourquoi tout ça. S'il vous plaît, ne laissez pas tomber. Ne lâchez pas ma main. Il n'est pas trop tard pour remonter. Il n'est jamais trop tard.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L U M I E RE      L U M I E RE     L U M I E RE      L U M I E RE        L U M I E RE

 

J'apostrophe la lumière.

Elle m'a répondu.

Cette lumière.

Jamais ne me laisse seule.

Jamais elle ne m'a trahie.

Tout au bout du tunnel c'est la guerre que j'entends.

Je ne suis pas soldat.

Je suis une battante.

Je suis combative.

Je lutte pour tout. Et dans tout.

Je ne me laisse pas abattre comme ça.

Je ne suis pas un gibier. Une proie. Une proie facile. Une biche apeurée. Une cible. Une victime.

Je suis toujours sur le front.

Sur le qui-vive.                                                        QUI-VIVE

 

J'ai la tête qui tourne. Je bascule.

Ça y est. Le combat s'engage.

Le combat est terminé ? NON

SI.

Je ne sais plus.

L U M I E RE

 

J'en appelle à toi. Tu es ma dernière chance. Tu l'as compris. Tu dois revenir. Tu dois être présente. Dans cet instant. Plus que dans un autre. Je. Je. Je. Je ne sais plus quoi dire. Je te supplie. Je t'implore. Je me mets à genoux devant ta grandeur. Ton pouvoir infini. Je n'ai pas encore perdu la partie. Tu dis que si.

 

Tu ne peux pas m'abandonner.

 

J'ai une vie.

Plutôt méritante.

Enfin pas moins qu'une autre.

Je dois me taire.                                                                  TAIS-TOI.

Si j'ai bien compris je dois me taire. Je me tais.

Je ne peux pas me taire.

C'est impossible.

Tant que je serai là à t'attendre je ne me tairai pas.

 

Si se taire c'est perdre la bataille je ne me tairai pas.

Si se taire c'est faire gagner le silence je ne me tairai pas.

Si se taire c'est rester dans le noir je ne me tairai pas.

Si se taire c'est passer de l'autre côté je ne me tairai pas.

Si se taire c'est abandonner je ne me tairai pas.

Si se taire c'est cesser de t'appeler je ne me tairai pas.

Si se taire c'est cesser les mots je ne me tairai pas.

Si se taire c'est cesser d'écrire je ne me tairai pas.

 

LES MOTS on n'en revient aux mots. Toujours.

Inutiles. Inutilement. Nécessairement. TOUJOURS.

J'ai mal.

 

Je ne peux plus parler.

 

Ma bouche est engourdie. Enfourmillée par quelque chose.

J'ai l'impression qu'on m'a anesthésiée. Une anesthésie agréable mais inquiétante.

CAR JE NE SAIS PAS POURQUOI.

 

Il faudrait que quelqu'un pense à venir m'expliquer tout ça.
Toute cette histoire.

Y a t-il vraiment une histoire là-dessous.

A faire ou à raconter.

 

Je voudrais une cigarette. Une cigarette light.

Quelque chose de léger. Légèrement la fumer. La laisser de temps en temps se consumer entre mes doigts. Légèrement. Tirer la fumée. Légèrement. L'expirer. La savourer. Me détendre. Aller mieux. Prendre du plaisir. Légèreté.

 

Je voudrais aussi entendre de la musique.

MELODIES ET BASSES.

La musique. On s'en souvient.

La lumière est capricieuse. On ne peut l'imaginer.

 

 

MUSIQUE

 

 

Je pense à cet air.

Un air mélancolique.

J'ai toujours aimé les morceaux mélancoliques. Du moins empreints d'une certaine mélancolie.

 

 

NOTHING ELSE MATTERS

 

Rien d'autre ne compte. Rien d'autre n'importe. Rien d'autre.

Toi ma Lumière chérie.

Tu m'as abandonnée aussi.

Je ne t'en veux pas.

De me voir dans cet état comment peux-tu encore m'aimer ?

Moi-même je me détesterais.

Dans ce cocon de silence de froid de noir de vide.

Personne ne pourrait demeurer ICI.

L'humanité entière fuirait devant ce néant.

Il n'est rien de plus effrayant.

Rien d'autre que toi n'est important.

Plus rien ne compte. Rien d'autre. Rien.

Ma précieuse lumière.

Tu as été la plus fidèle des amies.

Tu es un amour.

Je te remercie.

 

M        E        R        C       I

 

Tu es la plus belle chose que j'ai vue ICI.

Ta beauté est sans égal. Ta brillance. Ton aura. Ton rayonnement. Ta chaleur. Ta force.

Je t'aurais suivie n'importe où. Pour n'importe quoi.

Toi aussi je crois.

Mais là tu as capitulé.

C'en est trop.

Je te comprends.

Mes yeux sont clos sur la noirceur. Beaucoup trop sombre. Sans avenir. Sans espoir.

Cette fois on ne peut plus rien rattraper.

Parfois si,

il est trop tard. Parfois c'est trop tard. Parfois on ne peut plus rien faire.

Les choses ont été trop loin . Irréversible.

Je suis inconsolable.
J'ai peur.

Je ne te vois plus. Ne te verrai. Plus jamais.

A moins qu'au bout je te retrouve.

Ce serait miraculeux. Inespéré.

Tu crois ?

J'espère un peu. Minoritairement. Une dernière lueur d'espoir.

C'est ainsi qu'on continue de vivre.

Si ça pouvait marcher.

 

Marcher le long d'une longue rue, à l'angle je tombe sur toi, surprise ultime. Une dernière fois. Tu m'enrobes dans tes bras et puis tu m'embrasses de toute ta luminosité.

 

Je revis...

 

si seulement

 

 

 © SP

(D'après Si d'Hélène Bessette)

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