crac
La maison vide
vide la maison
sans âme
âme sans
âme
sens dessus
dessous le sixième
sens mon âme
sans âme sent
la maison vide
vide la maison
ton lit
limpide
cuisine
lipides
je suis livide
living room autres odeurs
autres emplois du temps
Tempo Rise
Rise the Sun
Sun sun
Sum Mum of lvly u
Sum Mum of Terra Madre Taira Mad Ras
Mother Fucker
Va te fr au barbecue
cuit/cru
En Fin de Ligne le Point dans ta Phrase
Face
ou Pile
Ef face
des (l)Armes
Prends tes jambes à ton cou
Run Run Run
Ruer vers l'Ouest
pas trop à l'Ouest
Perdre le Nord
Trou Ver le Sud
Suer le Vent
Sortir les Dents
Lever le verre le poing,
jamais bien loin
Pas folle la bête
Non Plus Non Moins Oui Egal Moins Deux
Ici arrêtons Là les conneries
OK
KO
sagesse
folie là
paix
si tu veux bien
La maison vide
vide la maison
tu pars jolie
tous jours pareils
tu laisses en plan
ma laisse au clou
mon coeur dans les noeuds ou les orties
réveil le sang
flou est le fond
fondu enchaîné d'un tsunami
fondu de turamisu sur lit de
café au lait avec cigarette enchaînée
juste après
le Jour d'après
Mon Am Our Beau Té Ma gi Que t'es jo
lis dans mes yeux
cette musique noie nos A_
dieux
agnostiques
mais pas que
© SP
je ne crois pas que je t ai_
de
Un moteur tremble, une route défile. Un cœur à prendre, une roue qui pile. Dans des cheveux du vent dessine. Et sous des bleus ses yeux qui dealent. Sur un volant des mains habiles. Conduite violon, 2 grammes dans l'jean. Sous les néons, tunnel des villes. Lèvres violettes, sourire dans l'mille. La ligne blanche la rend docile. Sixième dans le manche, deux cents tout pile. Je ne crois pas que je t'aide. Je ne crois pas que je t'aide. Je ne crois pas que je t'aide. Je ne crois pas. Baisser les armes c'est plus facile dans un grand verre cassé au gin. Comme un géant au bord du Nil. Chasser les larmes de crocodiles. Et sur ses joues couleur livide, clouer de doux « bébés » fragiles. Avec dentelle est belle cette fille. Tendre levrette et pacotilles. Je ne crois pas que je t'aide. Je ne crois pas que je t'aide. Je ne crois pas que je t'aide. Je ne crois pas.
Dans la nuit noire, noire, le cœur comme un frigo
Il n’y a plus rien à boire dans mon cœur comme un frigo
Moi, le mou ça m'emmerde, la petite mélodie, ça m'ennuie.
Avec moi faut que ça cogne, que ca pète à la Wagner, que ça soit fort, faut que je baffre, que je m'en mette jusque-là.
Et ben, avec les filles c'est pareil.
Moi, la dragouille qui traînasse, un pas en avant deux pas en arrière, tout ça, on s'appelle, on se prend un café, ça me laisse froid.
Je ne comprends pas les gens qui ont besoin de se jauger, de se tourner autour, de se renifler le cul pendant des semaines.
Avec moi, faut se donner à fond, sans chichi, sans pudeur, avec l'envie, putain, l'envie!
Les gens qui donnent au compte-gouttes, je ne comprend pas. Ca ne m'intéresse pas, ca me fait piquer du nez.
Moi, je préfère une fille que je ne vois qu'une fois par mois mais, quand elle me voit, bouffe son poulet à pleines dents, boit jusqu'à plus soif, me saute dessus et me fait valser les fringues, et reboit un bon coup d'une traite avant de jerker à poil sur mon lit et me ressaute dessus et papote jusqu'à s'endormir au milieu d'une phrase à huit heures du mat, je la préfère à celle qui va me proposer un petit caoua entre deux rendez-vous ou passer me claquer une bise sur les coups des huit heures juste avant d'enquiller sur autre chose, ou qui me donne un petit coup de bigo en allant se faire épiler le maillot et re un petit coup de bigo en achetant ses brocolis, genre je pense à toi tout le temps.
Je m'en fous, moi, qu'elle pense à moi, la fille, ce que je veux, moi, c'est que quand elle vient me voir, elle ait envie, bordel, envie de me voir, envie de moi, envie d'être là, avec moi, mais vraiment envie, une envie qui se voit sur son visage tout entier parce-que moi, ce que j'aime par dessus tout, c'est ça, c'est avoir envie.
Je ne connais rien de plus vivant que l'envie, on dira ce qu'on voudra, mais il n'y a rien de plus vivant que quand on a le désir qui frétille, que quand on désire à trépigner sur place, que quand on en peut plus de se palper les corps, ou même que quand on n'en peut juste plus d'être avec quelqu'un, qu'on attendait ça depuis longtemps, et que ce moment-là, rien au monde ne pourra l'abîmer.
Alors les sentiments, le feeling, d'accord, m'enfin, c'est quand même en dessous, les trucs en commun, les esprits qui se rencontrent, les signaux lumineux, tout ça, oui, ça compte, d'accord, je ne dis pas, mais si il n'y a pas l'envie au dessus de ça, c'est mou , c'est fade.
Des filles avec qui je m'entends bien, j'en trouve treize à le douzaine, des filles qui me font marrer ou qui m'intéressent aussi, mais des filles avec qui j'ai envie, c'est quand même plus rare.
Le problème avec l'envie, c'est que tu te montres dans ce que tu as de plus à poil, dans ce que tu as de plus à toi, alors c'est risqué, c'est sûr, parce-que la fille, elle est peut-être pas accordée comme toi, et là elle te regarde avec ton envie qui l'encombre et qui lui fait croire que t'es fou d'amour, alors que t'es juste fou d'envie, que t'as juste envie de vivre le moment sans calculer, sans faire des petits totaux sur ce que ça veut dire ou que ca représente, et que ton truc à toi, c'est de prendre ce moment comme tu prends un bain de minuit, à courir à poil sur la plage en criant comme un con et te jeter dans l'eau noir sans te demander si tu vas te prendre un rocher.
Mais les gens, avec l'amour, je ne sais pas, je les trouve super-prudents, pas que les filles, hein, les gens.
C'est marrant, comme s'ils ne pensaient qu'à ce que peut faire mal et pas qu'à ce qui peut faire du bien. Même si c'est un bien qui ne dure qu'une nuit. Une nuit ou vingt ans, qu'est-ce-que ça peut foutre. Si cette nuit elle t'en raconte autant que la bible, moi je prends.
David Thomas, La patience des buffles sous la pluie